mardi 21 septembre 2010

Et bien voila, c'est finit

Comme le titre l'annonce, mon travail est finit et le jury l'a approuvé.
Comme prévu, mon film a été projeté à la maison de la culture de Namur lors de l'examen publique.
Il a également été sélectionné pour participer au concour d'animation du festival "Media 10/10".

Si vous voulez le voir, vous pouvez le trouver sur Dailymotion à l'adresse suivante:
http://www.dailymotion.com/video/xdurhl_saint-lazare_creation

vendredi 28 mai 2010

30% de cuts, à quand les 50

L'année avance, les délais diminuent et la peur de ne pas finir à temps se fait sentir.
Comme indiqué dans le titre, la solution au problème c'est le cut d'images, de plans, de scènes... bref... tout ce qui n'est pas franchement utile au scénario.
Je me suis souvenu d'une remarque concernant mes line test :"ton problème, Bastien, c'est que tu suranimes".
Effectivement, après 24h de roupillance, deux cures de désintox au café et quelques visualisations de ma nouvelle animatique avec un esprit détaché, je me suis rendu compte que les fixes n'étaient pas assez longs et que certaines scènes n'étaient pas franchement utiles... ça sent le cut.
C'est toujours difficile de supprimer des fragments d'animations qu'on a passé tant de temps à faire mais c'est toujours mieux de les supprimer à l'état de test plutôt que de baquer 2 jours de mise au net.
Dommage que je ne puisse pas en dire autant de la scène qui a donné naissance à la bannière du blog. Lui aussi est passé à la corbeille mais il était déjà fini.

Voici une scène avec cut et une autre en VO
Pour info, 70% de l'anim. est passée à la corbeille.
Personnellement je préfère l'animation de droite car l'autre est plus expéditive.

vendredi 21 mai 2010

La pochette DVD


Il faut croire que le spectre du pré-presse plane au dessus de toute section infographique et surtout au dessus de l'animation 2D car j'ai appris il y a peu que la réalisation d'une pochette DVD PERSONNALISÉE est obligatoire.
Cette nouvelle soulève à nouveau le problème de la typo du titre. Moi qui espérais m'occuper de ça en dernière minute... ben c'est raté.

L'ennui avec la typo c'est qu'elle est censée représenter le film, son caractère et donner envie au public d'aller le voir ou de le télécharger (mais pas trop quand même).
Vu qu'on nage en plein 19è siècle, il faut:
1)Une police du genre "presse industrielle" ou une police à empâtements pour réaliser les génériques.
2)Une police dans le genre manuscrite pour faire le titre. Pour celle-ci, on m'a conseillé d'aller chercher dans les films comme Sleepy Hollow, puisque les époques sont presque les mêmes.

Place aux line test

Après avoir déterminé l'apparence de mes personnages, le moment est venu de procéder à l'animation.
En vue des délais extrêmement courts , j'ai décidé d'employer une vieille ruse d'animation appelée "rotoscopie".
Que les puristes qui me traitent de cheater se rassurent, cette technique étant très gourmande en papier, j'ai pris soin de n'utiliser que les images clés.

A ce sujet, je peux remercier le pianiste pour avoir bien voulu se prêter lui et son talent de comédien au jeu.

Voici l'un des exemples de line test réalisé en rotoscopie:

lundi 29 mars 2010

Oui ils ont un visage!


Après de nombreuses plaintes concernant l'identité de mes personnages , j'ai enfin trouvé le temps de mettre une tête à tout ces noms. Il faut dire que mettre des smileys sur toutes les trombines présentes dans l' animatique, ça n'aide pas à renforcer le côté dramatique de l'histoire.
J'ai donc eu la "bonne" idée de me payer la tête de tous mes réfractaires qui m'ont dit que mon travail était plus un gros plagia foireux des ambiances glauques de Tim Burton.
On peut dire que l'image globale des visages ne m'aura pas trop posé de problèmes.
Mais pour animer toutes ces caricatures, il faut les simplifier.

Le plus difficile à été le curé puisque j' ai dû tout recommencer tellement il était compliqué. J'ai voulu avoir un vieil homme à la fois raide , froid et impassible, le genre de type qui a passé toute sa vie à faire les derniers sacrements des détenus.
Comme vous le voyez sur ces images, toute la froideur est obtenue par le travail du trait de crayon .La transition vers la version d'animation a dénaturé l'expression initiale, mais il a l'air moins méchant.

Premières architectures

Après les détails du précompositing, passons à la pratique.
C'est dans cette étape du projet que tout le style graphique prend corps (en tout cas c'est ce qu'on dit dans la théorie). C'est à ce moment que j'ai pris une lourde décision qui est de transformer en textures les décors de base et ressortir les crayons.

Après de longues (très longues) recherches sur google image et autres sites bien plus spécialisés en architecture, j'ai balancé mon internet et mon ordinateur au profit d'un appareil photo et d'une visite de Namur. Ceci pour trouver enfin l'architecture populaire du 19è siècle.
Bon daccord, Namur ce n'est pas la France mais c'est tout de même plus près.
Une fois à mon atelier, j'ai réalisé les premières esquisses des décors ("Backgrounds" pour faire plus pro) à partir des photos prises en ville.
Normalement cette étape de recherche se fait avant l'animatique mais vous n'êtes pas sensé le savoir. Et puis, c'est mon blog.

vendredi 26 mars 2010

La malédiction de l'animatique.

L'animatique est sans doute le travail qui a subi toutes les malédictions possibles :
manque de temps, bug de programme, problème de capture du son, désaccord entre le premier son et la troisième version de l'animatique, ...
Le résultat a été une véritable catastrophe mais qui m'a quand même permis d'avoir une bonne vue d'ensemble sur le projet et de déceler beaucoup d'erreurs comme le cruel manque de dynamisme.
Ceux qui ont eu le malheur de voir la première animatique ont été contents de voir l'exécution des prostituées qui annonce la fin du film.
Après plusieurs tentatives de retouches de cadrages, coupures de plans et bidouilles visuelles, la troisième version de l'animatique fut terminée (oui je vous passe les détails de la seconde ce sera mieux pour vous)
Bref, plus qu'à mettre le son. Et là, catastrophe, le son de la première animatique est désincro par rapport à la nouvelle version. Plus question de demander au musicien de refaire une musique (c'est un coup à voler direct dans le piano).
Finalement je suis resté avec une musique foireuse et pas de chants (merde pour ceux qui râlent).

Le storyboard

La réalisation du storyboard n'a pas été trop pénible car j'avais une idée assez précise sur ce qui pouvait se passer dans l'histoire.
En revanche, ce qui a posé problème, c'était les cadrages ainsi que les différents moyens de transitions entre les scènes.
Il fallait trouver une certaine dynamique dans la perspective tout comme dans le rythme de l'image afin de ne pas endormir le spectateur (pour une animation de 3min ce serait vraiment catastrophique).
Ceci m'amène à un autre point important à prendre en compte qui est la mesure du temps.
Comme je travaille sur une chanson accompagnée de partitions, je dois calquer mon animation sur celle ci. Mais cela ne m'empêche pas de me permettre quelques petites élongations de temps comme à la dernière scène où la tension est à son comble.

Le projet prend corps

Après un interminable travail sur le coté théorique de l'animation, viennent ensuite les premières mises en forme et les premiers véritables problèmes. Comme par exemple:
- Quelles techniques vais-je employer pour réaliser mon travail ?
- Est ce que je vais avoir le temps de faire des décors fouillés ?
...
Bref, beaucoup de tracas pour rien.
Au début j'ai préféré travailler sur des décors modélisés en bois, frigolite et plâtre peint. Mais il s'est avéré que cette méthode était assez lente, encombrante, fragile,...
Pour résumé, elle n'était pas faite pour réaliser 20 à 30 décors. Sans parler de l'incohérence du lien graphique entre les protagonistes et les décors.
A coté ,vous voyez un exemple de décor utilisé pour la prison.
En fin de compte le temps perdu à réaliser ces fonds n'a pas été totalement inutile car ils ont été recyclés en textures pour mes nouveaux décors au crayon.

Premières ébauches ou pré-compositing.

Malgré que le scénario a été pré-écrit, il a tout de même fallu faire un autre scénario à côté pour tout ce qui est la partie animée. Une animation qui illustre une chanson n'a pas grand intérêt.

Toute la difficulté réside dans le fait de créer une animation qui suit l'histoire chantée , tout en s'en détachant, afin d'apporter des éléments nouveau à l'histoire tels que l'arrestation du conjoint ainsi que les exécutions publiques des prostituées.

Commençons par le début

Bienvenue sur mon blog.
J'ai créé cette page dans le but de vous faire découvrir ma passion de l'animation traditionnelle en 2D par le billet de mon premier court métrage.
Celui-ci est entièrement animé avec notre bonne vieille méthode d'animation que nous connaissons tous: j'ai nommé "animation papier".

Quelques mots sur le scénario :
Celui-ci est tiré de l'une des chansons (du même titre) de Aristide Bruant qui était chansonnier et écrivain dans le milieu du 19è en France.
L'histoire parle d'une prostituée qui fut incarcérée à Saint-Lazare. Elle y écrit une lettre à son conjoint pour lui expliquer sa situation et que malgré tout elle s'inquiète pour lui.
Je ne sais pas pour vous, mais après la lecture du texte de la chanson, j'ai trouvé que ça ressemblait plutôt à une lettre d'adieu.

Pourquoi ce projet :
J'ai créé ce projet car je voulais montrer l'une des facettes la moins relatéé de l'histoire du 19è français. Je veux bien entendu parler des conditions de vie de la classe moyenne ainsi que des arrestations massives.
Pour une telle histoire, il fallait un univers qui la mette en valeur . Pour cela, rien de mieux qu'un monde sombre et brut parsemé d' ambiances de lumière.