lundi 29 mars 2010

Oui ils ont un visage!


Après de nombreuses plaintes concernant l'identité de mes personnages , j'ai enfin trouvé le temps de mettre une tête à tout ces noms. Il faut dire que mettre des smileys sur toutes les trombines présentes dans l' animatique, ça n'aide pas à renforcer le côté dramatique de l'histoire.
J'ai donc eu la "bonne" idée de me payer la tête de tous mes réfractaires qui m'ont dit que mon travail était plus un gros plagia foireux des ambiances glauques de Tim Burton.
On peut dire que l'image globale des visages ne m'aura pas trop posé de problèmes.
Mais pour animer toutes ces caricatures, il faut les simplifier.

Le plus difficile à été le curé puisque j' ai dû tout recommencer tellement il était compliqué. J'ai voulu avoir un vieil homme à la fois raide , froid et impassible, le genre de type qui a passé toute sa vie à faire les derniers sacrements des détenus.
Comme vous le voyez sur ces images, toute la froideur est obtenue par le travail du trait de crayon .La transition vers la version d'animation a dénaturé l'expression initiale, mais il a l'air moins méchant.

Premières architectures

Après les détails du précompositing, passons à la pratique.
C'est dans cette étape du projet que tout le style graphique prend corps (en tout cas c'est ce qu'on dit dans la théorie). C'est à ce moment que j'ai pris une lourde décision qui est de transformer en textures les décors de base et ressortir les crayons.

Après de longues (très longues) recherches sur google image et autres sites bien plus spécialisés en architecture, j'ai balancé mon internet et mon ordinateur au profit d'un appareil photo et d'une visite de Namur. Ceci pour trouver enfin l'architecture populaire du 19è siècle.
Bon daccord, Namur ce n'est pas la France mais c'est tout de même plus près.
Une fois à mon atelier, j'ai réalisé les premières esquisses des décors ("Backgrounds" pour faire plus pro) à partir des photos prises en ville.
Normalement cette étape de recherche se fait avant l'animatique mais vous n'êtes pas sensé le savoir. Et puis, c'est mon blog.

vendredi 26 mars 2010

La malédiction de l'animatique.

L'animatique est sans doute le travail qui a subi toutes les malédictions possibles :
manque de temps, bug de programme, problème de capture du son, désaccord entre le premier son et la troisième version de l'animatique, ...
Le résultat a été une véritable catastrophe mais qui m'a quand même permis d'avoir une bonne vue d'ensemble sur le projet et de déceler beaucoup d'erreurs comme le cruel manque de dynamisme.
Ceux qui ont eu le malheur de voir la première animatique ont été contents de voir l'exécution des prostituées qui annonce la fin du film.
Après plusieurs tentatives de retouches de cadrages, coupures de plans et bidouilles visuelles, la troisième version de l'animatique fut terminée (oui je vous passe les détails de la seconde ce sera mieux pour vous)
Bref, plus qu'à mettre le son. Et là, catastrophe, le son de la première animatique est désincro par rapport à la nouvelle version. Plus question de demander au musicien de refaire une musique (c'est un coup à voler direct dans le piano).
Finalement je suis resté avec une musique foireuse et pas de chants (merde pour ceux qui râlent).

Le storyboard

La réalisation du storyboard n'a pas été trop pénible car j'avais une idée assez précise sur ce qui pouvait se passer dans l'histoire.
En revanche, ce qui a posé problème, c'était les cadrages ainsi que les différents moyens de transitions entre les scènes.
Il fallait trouver une certaine dynamique dans la perspective tout comme dans le rythme de l'image afin de ne pas endormir le spectateur (pour une animation de 3min ce serait vraiment catastrophique).
Ceci m'amène à un autre point important à prendre en compte qui est la mesure du temps.
Comme je travaille sur une chanson accompagnée de partitions, je dois calquer mon animation sur celle ci. Mais cela ne m'empêche pas de me permettre quelques petites élongations de temps comme à la dernière scène où la tension est à son comble.

Le projet prend corps

Après un interminable travail sur le coté théorique de l'animation, viennent ensuite les premières mises en forme et les premiers véritables problèmes. Comme par exemple:
- Quelles techniques vais-je employer pour réaliser mon travail ?
- Est ce que je vais avoir le temps de faire des décors fouillés ?
...
Bref, beaucoup de tracas pour rien.
Au début j'ai préféré travailler sur des décors modélisés en bois, frigolite et plâtre peint. Mais il s'est avéré que cette méthode était assez lente, encombrante, fragile,...
Pour résumé, elle n'était pas faite pour réaliser 20 à 30 décors. Sans parler de l'incohérence du lien graphique entre les protagonistes et les décors.
A coté ,vous voyez un exemple de décor utilisé pour la prison.
En fin de compte le temps perdu à réaliser ces fonds n'a pas été totalement inutile car ils ont été recyclés en textures pour mes nouveaux décors au crayon.

Premières ébauches ou pré-compositing.

Malgré que le scénario a été pré-écrit, il a tout de même fallu faire un autre scénario à côté pour tout ce qui est la partie animée. Une animation qui illustre une chanson n'a pas grand intérêt.

Toute la difficulté réside dans le fait de créer une animation qui suit l'histoire chantée , tout en s'en détachant, afin d'apporter des éléments nouveau à l'histoire tels que l'arrestation du conjoint ainsi que les exécutions publiques des prostituées.

Commençons par le début

Bienvenue sur mon blog.
J'ai créé cette page dans le but de vous faire découvrir ma passion de l'animation traditionnelle en 2D par le billet de mon premier court métrage.
Celui-ci est entièrement animé avec notre bonne vieille méthode d'animation que nous connaissons tous: j'ai nommé "animation papier".

Quelques mots sur le scénario :
Celui-ci est tiré de l'une des chansons (du même titre) de Aristide Bruant qui était chansonnier et écrivain dans le milieu du 19è en France.
L'histoire parle d'une prostituée qui fut incarcérée à Saint-Lazare. Elle y écrit une lettre à son conjoint pour lui expliquer sa situation et que malgré tout elle s'inquiète pour lui.
Je ne sais pas pour vous, mais après la lecture du texte de la chanson, j'ai trouvé que ça ressemblait plutôt à une lettre d'adieu.

Pourquoi ce projet :
J'ai créé ce projet car je voulais montrer l'une des facettes la moins relatéé de l'histoire du 19è français. Je veux bien entendu parler des conditions de vie de la classe moyenne ainsi que des arrestations massives.
Pour une telle histoire, il fallait un univers qui la mette en valeur . Pour cela, rien de mieux qu'un monde sombre et brut parsemé d' ambiances de lumière.